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Difficile de résumer la Patagonie en quelques mots… On vous laisse juger par vous-mêmes !
A notre retour de l’Ile de Pâques, nous faisons escale à Santiago pour la nuit avant de prendre un vol pour Puerto Montt (vol Latam), la porte d’entrée de la Patagonie chilienne. En trois semaines, nous parcourrons plus de 3000 kilomètres en voiture pour rejoindre Ushuaïa à l’extrémité sud du continent.
La Patagonie du Nord au Sud : quelques infos pour commencer
Comment se déplacer ?
D’un côté comme de l’autre, de nombreux bus permettent de relier les principales villes de Patagonie, très fréquentées par les backpackers. Dans la plupart des cas, ils sont complétés par des navettes mises en place entre les villes et les différents parcs à explorer : c’est le moyen le plus économique de voyager dans la région !
Nous choisissons pour notre part de louer une voiture pour plus d’autonomie et de simplicité : les cars longue distance ne sont pas accessibles et les montées / descentes pour lesquelles nous avions opté au Pérou sont fatigantes sur le long terme. Ce moyen de transport a l’avantage de nous permettre de nous arrêter à tout moment pour profiter au mieux des paysages et de la solitude enveloppante de ces contrées sauvages…!
Quel itinéraire ?
La Patagonie s’étend sur deux pays : le Chili et l’Argentine, séparés par la Cordillères des Andes. Il est donc possible si vous souhaitez l’explorer en « vertical » de privilégier plutôt le côté chilien et sa Carretera Austral ou plutôt le côté argentin et la Ruta 40.
Ponctuée de ferrys traversant les étendues d’eau qui couvrent le sud du Chili, la Carretera Austral relie Puerto Montt et Villa O’Higgins, un peu plus de 1200km plus bas à la frontière avec l’Argentine. Si elle permet de s’attarder dans les multiples archipels qui composent la côte, elle ne va pas jusqu’à l’extrémité sud du pays ! Pour parvenir à la Terre de Feu, vous devrez choisir entre une croisière en paquebot ou le passage de la frontière argentine pour atteindre le sud par voie terrestre.
La Ruta 40 traverse l’Argentine du Nord au Sud, reliant la frontière bolivienne et l’extrémité sud de la Patagonie continentale (avant la Terre de Feu). Sur ses quelques 5000 kilomètres, elle parcourt sommets enneigés et pleines désertiques et relie une vingtaine de parcs nationaux ! Majoritairement goudronnée, elle reste à l’état de piste à quelques rares endroits, notamment à l’extrémité sud de la Patagonie.
Les postes frontière sont nombreux entre le Chili et l’Argentine et les formalités simples avec un passeport français. Il est donc possible d’osciller entre un côté et l’autre de manière assez fréquente en fonction de ce que vous choisissez de voir… Pour planifier votre itinéraire, retrouvez ici la liste des postes frontière ainsi que leurs horaires d’ouverture.
Quelques éléments à prendre en compte si vous êtes en voiture :
- Une autorisation spéciale vous sera demandée pour traverser la frontière avec une voiture de location (retrouvez tous nos conseils pratiques sur la location de voiture dans notre article « Comment louer une voiture en Amérique du Sud ») : n’oubliez pas de faire les démarches nécessaires pour ne pas être bloqué !
- En fonction de la taille des postes, les horaires d’ouverture sont variables. Les routes sont longues et les espaces souvent déserts avant et après les postes : pensez à vérifier les horaires avant de vous lancer sur la route pour éviter de vous retrouver bloqué seul au milieu de nulle part !
- Les passages de frontière se font au cœur de la Cordillère des Andes, à des altitudes parfois élevées. En fonction des saisons et des routes, des pneus neige ou des chaînes peuvent être exigés, voire certaines routes fermées en cas d’intempéries majeures,
- Le ministère de l’agriculture surveille de près les risques sanitaires : aucun passage de produits frais (fruits et légumes notamment) n’est autorisé vers le Chili : ne prévoyez pas de provisions trop conséquentes ! Dans le sens inverse (vers l’Argentine), les règles sont variables en fonction des régions. Globalement, mieux vaut éviter de vous balader avec des fruits et légumes frais pour éviter de devoir les jeter à la frontière…
- Les stations service sont éloignées les unes des autres et il n’est pas rare de ne pas en croiser pendant plusieurs heures ! Si on y ajoute que côté argentin, celles-ci sont sujettes aux pénuries en cas de grèves ou d’intempéries… On vous recommande de faire le plein régulièrement !
- Enfin, la qualité des routes est variable. Si certaines sont goudronnées et en relativement bon état, d’autres souffrent des variations de températures… Voire n’ont pas encore été bitumées ! Il n’est pas rare de faire de nombreux kilomètres de pistes pour atteindre les postes frontière, notamment à l’extrême sud de la Patagonie : privilégiez les SUV / 4X4 et vérifiez que vous disposez d’une roue de secours, d’eau et de vivres avant de prendre la route !
Nous privilégions la Ruta 40 que nous rejoignons à Villa la Angostura depuis Puerto Montt. Nous ferons un détour au Chili pour en explorer la pointe Sud avant de finir notre périple patagonien à Ushuaïa, côté argentin.
Etape 1 : Puerto Montt, aux portes de la Patagonie (1 jour, 1 nuit)
Ville portuaire sans grand charme selon nous, Puerto Montt ne sera qu’une ville étape pour la nuit avant notre départ pour explorer la Patagonie argentine.
Nous en profitons pour longer le bras de mer qui sépare la ville de l’île Tenglo jusqu’à Angelmo (20 à 30 minutes de marche depuis la gare routière) : l’endroit idéal pour découvrir l’artisanat local et déguster des produits de la mer frais sur le pouce ! Un village de pêcheurs plein de charme : on y croise même des lions de mer dans les rues (attention, ils peuvent s’avérer dangereux quand le poisson manque… Évitez de vous en approcher de trop près!).
Notre seul regret : n’avoir pas eu quelques jours pour faire une excursion à Chiloë ! Le temps nous a manqué, mais les paysages de cette île nous font encore rêver…
Infos pratiques
Où dormir ?
Situé sur le port, l’Ibis Puerto Montt propose des chambres à partir de 45€ la nuit (deux personnes, petit déjeuner inclus), dont des chambres parfaitement accessibles.
Où manger ?
Difficile de trouver un restaurant qui sorte du lot à Puerto Montt ! On préfère définitivement se rendre dans l’un des stands du marché d’Angelmo pour casser la croûte… Un bon plan pour les papilles comme pour le portefeuille !
Etape 2 : Villa la Angostura et la route des 7 lacs (3 jours, 3 nuits)
Depuis Puerto Montt : 3h30 via Paso Cardenal Antonio Samore (poste frontière) ; 250 kilomètres
Escale faite à Puerto Montt, nous mettons le cap sur l’Argentine pour démarrer notre périple en Patagonie. Direction : la région des lacs ! Des paysages féériques de nature luxuriante… Amoureux des arbres, ce coin est fait pour vous !
Nous passons trois jours à Villa la Angostura, un village plein de charme avec une ambiance de station de ski qui sera notre camp de base pour explorer la route des 7 lacs ! Cet itinéraire d’un peu plus de 100 kilomètres sur la Ruta 40 rejoint San Martin de los Andes et offre des panoramas sublimes sur les lacs de la région (la route aller / retour peut se faire en une journée ; pour profiter d’arrêts plus longs à chacun des lacs, il est possible de passer une nuit à San Martin de Los Andes).
A noter : la région est pluvieuse et les hivers sont longs en altitude ! Nous arrivons au début du printemps (fin octobre) et visitons les environs sous la pluie (voire la neige à certains moments). Ce qui n’enlève rien à leur beauté ! L’eau bleue des lacs sous le soleil tourne au gris orage alors que les montagnes alentour s’enveloppent d’écrins de nuages blancs… La Patagonie dans toute sa splendeur !
Infos pratiques
Où dormir ?
Au-delà d’être un cocon idéal (chambres spacieuses et confortables, piscine, sauna et massages possibles sur place), l’hôtel Origen de la Bahia est un petit établissement dans lequel nous avons été accueillis de manière exceptionnelle !
Situé à l’entrée de la ville, il n’est accessible qu’avec un véhicule particulier (ou en taxi) mais c’est un havre de paix qui mérite de s’y arrêter pour quelques jours (85€ la nuit pour deux, petit déjeuner inclus) : une super adresse !
Où manger ?
Les restaurants ne manquent pas à Villa la Angostura, et nous n’avons eu que de très bonnes expériences ! En revanche en préfère vous prévenir : la Patagonie est une terre de carnivores : difficile d’y trouver des repas végétariens ! La spécialité locale : le mouton grillé à la broche (ou à défaut, de la truite venue tout droit des torrents du coin)…
Voici quelques bonnes adresses :
- Tinto Bistro : pour sa caves à vins, ses plats savoureux et son cadre chaleureux (entrée avec rampe sur le côté du restaurant)
- Pioneros : pour son choix de viandes au feu de bois à déguster dans une ambiance « trappeur » (trois marches à l’entrée, mais les serveurs nous ont aidé en portant Pierre),
- Nanuko : une brasserie sans prétention mais avec de bons plats et une jolie carte de bières pour un prix abordable (restaurant 100% accessible).
En fauteuil
Villa la Angostura est une ville construite à plat et dont les trottoirs sont partout abaissés : nous avons trouvé la circulation simple et l’endroit globalement accessible malgré quelques boutiques ou restaurants dont les marches n’ont pas encore été remplacées par des rampes.
La route des 7 lacs peut se faire intégralement en voiture et de nombreux points de vue sont praticables en fauteuil roulant. Étant donné la météo, nous n’avons pas eu le loisir de tester beaucoup de chemins de randonnée… Mais il est clair que si certains peuvent être empruntés sur quelques dizaines ou centaines de mètres, aucun n’est réellement accessible à proprement parler. On profite malgré tout de la région sans problème !
Etape 3 : El Bolsón, au cœur de la Cordillère (2 jours, 3 nuits)
Depuis Villa la Angostura : 2h45 ; 200 kilomètres
El Bolsón est pour nous une étape un peu particulière, puisque nous prévoyons d’y faire… Notre premier vol en parapente !
Pourquoi à El Bolsón? Parce que c’est là que se trouve l’association Vuelo Semilla, que nous avons découverte grâce à Olivia, de We Wheel Rock You (allez voir ses derniers projets, elle est top ! ). Ces passionnés de parapente proposent des vols avec un fauteuil spécial pour les personnes à mobilité réduite (gratuit)… Et on avait bien l’intention de vivre cette expérience de dingue avec eux (ils ont également une antenne dans la région de Buenos Aires) !
Malheureusement, c’est la nature qui décide… Et la météo n’était pas de notre côté cette fois-ci ! Épisodes pluvieux et vents violents… Pas l’idéal pour un premier vol ! On profite de ces trois jours pour recharger les batteries, accueillis chez Mariela et Martin, où se retrouvent dans une ambiance chaleureuse membres de l’association et parapentistes d’un jour… Un joyeux manège ! L’occasion pour nous de découvrir les ruches de Mariela et de goûter à leur délicieux miel Espino Negro.
A défaut de parapente, on en profite également pour explorer le coin ! Le Parque Nacional Lago Puelo (entrée : 350 ARS par personne ; gratuit PMR et accompagnant) est magnifique et nous y passons une demie journée à nous promener dans un cadre de rêve… Même s’il faudra nous contenter de prendre les chemins réservés aux voitures, les sentiers de randonnée étant sableux et/ou trop étroits…
Etape 4 : Esquel, au pied des montagnes (2 jours, 3 nuits)
Depuis El Bolsón : 2h20 ; 170 kilomètres
Etape à San Carlos de Bariloche, la « Suisse argentine » pour profiter de la vue sur le lac Nahuel Huapi depuis la presqu’île Circuito Chico qui traverse la presqu’île…
Après trois jours de repos, il est temps de mettre le cap sur notre étape suivante : on s’éloigne de la Cordillère pour rejoindre les plaines, direction Esquel ! Cette ville quadrillée de larges avenues marque la frontière entre la Cordillère, les plaines verdoyantes qui l’entourent et les territoires semi-désertiques qui s’étendent au sud, à perte de vue.
Si la ville en elle-même n’a pas vraiment d’intérêt, ni pour son esthétique ni pour son ambiance (nous n’y avons d’ailleurs pas trouvé de restaurant vraiment agréable), ses alentours sont riches en attraits naturels variés… Dont certains ont été de vrais coups de cœur !
Infos pratiques
Où dormir ?
Soyons clairs : trouver un hôtel accessible à Esquel relèverait du miracle ! Parmi une sélection très limitée d’hôtels avec ascenseur (mais sans salle de bains accessible), nous choisissons donc Las Bayas : un hôtel très confortable avec un excellent petit-déjeuner mais dont les prix sont un peu au-dessus de la moyenne locale (90€ la nuit pour deux, petit-déjeuner inclus)…
Où manger ?
Si nous n’avons pas été conquis par la gastronomie locale, nous avons trouvé un accueil chaleureux au Blest, une brasserie où l’on déguste de bonnes bières à défaut de trouver des plats originaux… Et qui présente l’avantage d’être complètement accessible.
On recommande
Voici une sélection de nos activités préférées pendant notre séjour sur place !
A noter : l’office du tourisme d’Esquel propose une carte pratique et détaillée des sites intéressants de la région et des activités à faire (de nombreuses excursions organisées sont possibles, dont l’exploration de tunnels de glace qui nous a bien tenté… Mais n’avait rien d’accessible). N’hésitez pas à passer les voir au début de votre séjour ! Les excursions se remplissent assez vite en haute saison et sont souvent conditionnées par le nombre d’inscrits en basse saison… Dans un cas comme dans l’autre, il est préférable de s’y prendre un peu en avance !
1. Explorer le Parque Nacional Los Alerces (1 à 2 jours)
Depuis Esquel : 1 heure ; 50 kilomètres
Gratuit
L’un de nos plus beaux coups de cœur dans cette région ! Le Parque Nacional Los Alerces tient son nom des arbres centenaires qui peuplent ses forêts. Le parc est traversé par une piste (on peut d’ailleurs l’emprunter depuis El Bolsón pour arriver à Esquel) qui découvre à chaque virage des paysages grandioses, mélanges d’immenses lacs, de forêts denses et de falaises rocheuses.
Le terrain détrempé par les intempéries récentes ne nous a pas laissé le loisir de l’explorer à pied, mais le parc mérite que l’on s’y attarde ! On le traverse en une demie journée en voiture (en prenant le temps de s’arrêter pour observer différents points de vue) mais une à deux journées sont nécessaires pour en profiter pleinement…
2. Partir à la découverte des cascades de la Reserva Nant y Falls (1 heure A/R)
Depuis Esquel : 50 minutes ; 45 kilomètres
Entrée : 200 ARS ; gratuit PMR
Une promenade courte et facile (1 heure aller / retour si on prend son temps) sur des sentiers de terre qui mènent à trois cascades, la plus éloignée étant la plus spectaculaire.
En fauteuil : les trois plateformes qui permettent de voir les cascades ont des marches (plusieurs pour la première, une très haute pour la deuxième, de nombreuses pour la troisième) :
- La première cascade n’est pas visible depuis le chemin,
- Le chemin est relativement praticable sur les 200 premiers mètres (cela reste de la terre et il est en pente), ce qui permet d’avoir une bonne visibilité sur la deuxième cascade,
- On peut apercevoir partiellement la troisième cascade, mais le chemin devient plus pentu et se pave d’obstacles après la deuxième (ronces sur les côtés, racines et quelques pierres au milieu).
3. S’émerveiller devant les Tulipanes multicolores de Trevelin au mois d’octobre (1 à 2 heures)
Depuis Esquel : 45 minutes ; 40 kilomètres
Entrée : 400 ARS ; gratuit PMR
La fenêtre est courte, mais la vue vaut le détour ! Au pied des montagnes, ce champs de tulipes offre un spectacle exceptionnel en période de floraison (les fleurs sont coupées dans les premiers jours de novembre) : les rangées de fleurs aux couleurs vives se détachent sur le fond noir et blanc de la Cordillère…
En fauteuil : on peut faire le tour du champ sans problème sur les chemins en terre tassée.
4. Parcourir les rives de la Laguna La Zeta (30 minutes à 1 heure)
Depuis Esquel : 15 minutes ; 5 kilomètres
Une promenade appréciée des locaux le week-end, qui viennent surtout profiter du cadre pour pique-niquer en famille. Le lac n’est pas baignable mais la vue sur les montagnes est magnifique : un bon endroit pour prendre l’air au calme !
En fauteuil
Le chemin, parfois en terre, passe dans l’herbe à certains endroits et dans le sable à d’autres… Mieux vaut être accompagné !
Étapes 5 et 6 : Perito Moreno et Gobernador Gregores, les villes étapes
La Ruta 40 s’étend à perte de vue et les plaines deviennent désertiques alors que nous nous dirigeons vers la région des glaciers. Difficile de faire la route d’une traite pour parcourir tant de kilomètres !
On décide de couper notre itinéraire pour anticiper les imprévus susceptibles de nous ralentir (route en mauvais état, crevaison sur la piste, tempête de sable… et nous avons bien fait) ! Notre objectif : limiter la fatigue et rouler le moins possible de nuit. Pour cela, nous ferons deux étapes avant de rejoindre El Chalten, notre prochaine destination :
- Esquel – Perito Moreno
- 540km ; 6 heures
- Nuit à l’hôtel Cueva de las Manos : 95€ pour deux, petit déjeuner inclus
- Dîner à Fusion 40 , pizzeria chaleureuse (entrée accessible)
- Perito Moreno – Gobernador Gregores
- 400km ; 5h30
- Nuit au Parador Ruta 40 : 45€ pour deux, petit-déjeuner inclus
- Dîner à El Chicho, une pizzeria à nouveau (entrée accessible)
- Sur la route : classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la grotte Cueva de las Manos est un site de peintures rupestres qui mérite visiblement le détour… La grotte n’est pas accessible (descente via un escalier à flanc de falaise), mais le mini musée sur la faune / flore locale et l’histoire du site l’est (quelques mètres carrés). L’accès se fait par une piste depuis la Ruta 40 (environ 45 minutes), et les visites sont conditionnées par la météo (annulation en cas de grands vents pour risques de chutes de pierres).
- Gobernador Gregores – El Chalten
- 300km ; 6 heures (majoritairement de la piste)
A noter : dans ces régions, les restaurants ferment tôt, surtout en basse saison ! Mieux vaut prévoir votre repas si vous prévoyez de faire une étape tardive…
Dans notre prochain article
El Chalten marque nos premiers pas dans la région des glaciers. Après avoir traversé des étendues arides avec pour seule compagnie des familles de guanacos, les sommets enneigés qui se reflètent dans les eaux turquoise de ces immenses lacs nous laissent sans voix. Le froid de l’hiver cède peu à peu sa place au printemps alors que des giboulées de neige nous rappellent que c’est la nature qui choisit son heure, finalement… Autour du Mont Fitz Roy, forêts et rivières forment un écrin de verdure dont nous tombons instantanément amoureux : le sauvage, ici, revêt une autre forme, dont la beauté brute nous submerge…